Le christianisme, une religion de et pour les hommes?

Comment se fait-il que la théologie, les facultés de théologie soient si machistes?
dans les 5 ans d'études que j'ai derrière moi, parmi toutes les livres dont
la lecture était obligatoire, et celle qui était facultatif, il n'y apas eu
un livre qui était par une auteure (femme), mais uniquement des livres d'hommes.
aussi quand on parle de thélogies ou de théologiens, on parle que des hommes,
jamais des femmes, comme si elles n'existaient pas (pourtant, il y en a assez,
pour ne citer que quelques unes: Hildegard de Bingen, Dorothee Sölle, Rosemary
Radford-Ruether, Elisabeth Schüssler-Fiorenza...). je commence à croire que la théologie
est affaire d'hommes, comme les christianisme est une religion de et pour les
hommes.
C'est vrai, vous avez raison, mais ne devrions-nous pas dire la même chose en
ce qui concerne toutes les branches d'étude universitaires?
A quoi est-ce que ça tient? Je n'aimerais pas faire de la psychologie à bon
marché, mais quand je lis des ouvrages (livres ou articles) écrits par des femmes,
je retrouve une autre sensibilité, très utile d'ailleurs pour la vie de l'Eglise:
la relation interpersonnelle, la pédagogie, la relation avec Dieu, les relations
de groupe, le comportement, voire l'éthique de situation; toutes ces choses
qui relèvent d'avantage de ce qu'on pourrait appeler la "pastorale".
Le paradoxe, c'est que ces aspects de la vie de l'Eglise prennent une place
gigantesque quand on est dans la pratique. Et c'est là que les ouvrages écrits
par des femmes nous sont d'une aide plus que précieuse. Par contre, en faculté
de théologie, cet aspect est à l'arrière-plan (devrait-on dire qu'il est négligé?),
et les ouvrages qu'on doit lire ont été écrits par des hommes, d'une part parce
qu'ils viennent d'un temps où on considérait comme normal que ce rôle leur soit
dévolu, mais aussi parce qu'ils témoignent d'un autre combat, qui peut-être,
dans la majorité des cas, passionne beaucoup moins les femmes. Ceci dit, l'affirmation
que "le christianisme est une religion de et pour les hommes" fera sourire les
pratiquants et responsables d'église, eux qui se demandent de façon récurrente
"comment faire bouger ces messieurs".