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Votre questionL'échec de Jésus peut-il être source d'encouragement?
Bonjour, la question de Cervantès m'a bien fait rire. La réponse du pasteur Gribi me dérange un peu ... Dieu crée un monde mal fichu, où le zéphyr se transforme en ouragan, où la vaguelette devient tsunami. Ce n'est déjà pas drôle. Sur ce, Jésus, personnage un peu artificiel qui donne beaucoup de signes d'un autre monde (juste symboliques car qui croirait qu'il ressuscite des morts ou marche sur les flots ?) et ambigu au point que ses contemporains prennent peur et le mettent à mort. Nous avons donc une création mal foutue, un prophète mort et madame Gribi se sent encouragée ! C'est une plaisanterie ? (j'ai lu l'explication du pasteur Kraege à la question "rédemption" mais j'avoue ne pas avoir compris ce que vous appelez, je crois, "patois de canaan"! Bref j'ai entravé que pouic !!). Merci si quelqu'un a le courage d'y revenir...
Réponse de : 
Cédric JUVET
Cédric JUVET
Je vais essayer de vous répondre à partir de la question du Christ et de sa
signification.
Le monde est ce qu'il est: dangereux, imparfait, source de malheur. Mais il
est aussi le lieu de vie de l'humanité, source de ses joies et de son épanouissement.
La Bible ne prétend pas à la perfection du monde (ce serait quoi au fait, un
monde parfait?) Dans le récit de la création il y a simplement ce "constat"
attribué à Dieu: "Dieu vit tout ce qu'il avait fait. Voilà, c'était très bon"
(Genèse 1, 31) Et peut-on vraiment dire le contraire? Je sais: horreurs et catastrophes
parsèment notre histoire. Des êtres humains souffrent. Il n'en reste pas moins
que la vie dans ce monde, même difficile et douloureuse, est globalement bonne.
Quant à l'échec de Jésus Christ, il se situe dans un autre plan: non pas la
création, mais la vie humaine. Je prends volontiers les choses au plan symbolique,
mais au sens très fort de ce mot: ce qui unit. Le Christ nous parle d'un Dieu
qui partage la souffrance des êtres humains, autant celle dûe aux catastrophes
naturelles que celle dûe à notre violence. Il ne vient pas la supprimer, ni
même la rendre supportable. Il ne nous dit pas de souffrir en attendant mieux
(les Eglises l'ont trop dit), mais simplement que Dieu se fait présent à l'humanité.
Son échec est d'abord le nôtre qui voulons des miracles et des sauveurs efficaces.
Son refus de remplir le rôle que nous aimerions lui faire tenir le mène à la
mort. Sa Résurrection est signe qu'une autre façon de vivre et d'espérer est possible.
Paul l'exprime ainsi: "ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes." (I Corinthiens
1, 25. Lire depuis le verset 18 déjà)
Je comprend cela ainsi: le message de Jésus Christ crucifié est une folie aux
yeux des humains, mais il est sagesse de Dieu en ce qu'il nous encourage à vivre
malgré tout et à espérer qu'une autre façon de vivre entre les êtres humains
est possible, un autre rapport à la création également. Cela ne supprime ni ne
diminue la souffrance, mais encourage à tenir le coup pour soi et pour les générations
à venir.
La foi espère que ce monde autre est possible grâce à Dieu qui se refuse à nous
abandonner, mais encore plus à nous transformer en marionnettes en améliorant
le monde à notre place: impressionnant: le contraire de la liberté qu'il veut
pour nous et que Christ nous annonce. Un Dieu qui imposerait sa volonté serait
un despote.
signification.
Le monde est ce qu'il est: dangereux, imparfait, source de malheur. Mais il
est aussi le lieu de vie de l'humanité, source de ses joies et de son épanouissement.
La Bible ne prétend pas à la perfection du monde (ce serait quoi au fait, un
monde parfait?) Dans le récit de la création il y a simplement ce "constat"
attribué à Dieu: "Dieu vit tout ce qu'il avait fait. Voilà, c'était très bon"
(Genèse 1, 31) Et peut-on vraiment dire le contraire? Je sais: horreurs et catastrophes
parsèment notre histoire. Des êtres humains souffrent. Il n'en reste pas moins
que la vie dans ce monde, même difficile et douloureuse, est globalement bonne.
Quant à l'échec de Jésus Christ, il se situe dans un autre plan: non pas la
création, mais la vie humaine. Je prends volontiers les choses au plan symbolique,
mais au sens très fort de ce mot: ce qui unit. Le Christ nous parle d'un Dieu
qui partage la souffrance des êtres humains, autant celle dûe aux catastrophes
naturelles que celle dûe à notre violence. Il ne vient pas la supprimer, ni
même la rendre supportable. Il ne nous dit pas de souffrir en attendant mieux
(les Eglises l'ont trop dit), mais simplement que Dieu se fait présent à l'humanité.
Son échec est d'abord le nôtre qui voulons des miracles et des sauveurs efficaces.
Son refus de remplir le rôle que nous aimerions lui faire tenir le mène à la
mort. Sa Résurrection est signe qu'une autre façon de vivre et d'espérer est possible.
Paul l'exprime ainsi: "ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes." (I Corinthiens
1, 25. Lire depuis le verset 18 déjà)
Je comprend cela ainsi: le message de Jésus Christ crucifié est une folie aux
yeux des humains, mais il est sagesse de Dieu en ce qu'il nous encourage à vivre
malgré tout et à espérer qu'une autre façon de vivre entre les êtres humains
est possible, un autre rapport à la création également. Cela ne supprime ni ne
diminue la souffrance, mais encourage à tenir le coup pour soi et pour les générations
à venir.
La foi espère que ce monde autre est possible grâce à Dieu qui se refuse à nous
abandonner, mais encore plus à nous transformer en marionnettes en améliorant
le monde à notre place: impressionnant: le contraire de la liberté qu'il veut
pour nous et que Christ nous annonce. Un Dieu qui imposerait sa volonté serait
un despote.