Pourquoi dire le Symbole des apôtres lors du culte?

peut plus parler.J'ai vraiment cru que dans une église dite EVANGELIQUE le message
du Royaume avait plus d'importance.
La célébration du culte a évolué au fil des ans, élargissant la participation
de l’assemblée. En plus du chant, les personnes assemblées sont invitées à prononcer
des textes, passages bibliques (psaumes, cantiques de Zacharie et de Marie,
hymne christologique de Philippiens 2, Béatitudes...), prières d’intercession et de louange,
confessions de foi. Cette responsabilité confiée à l’assemblée souligne que
c’est le peuple de Dieu qui célèbre et non pas d’abord le pasteur et le diacre.
Vous remarquerez que les textes bibliques ne manquent pas dans cette démarche
liturgique. Pas étonnant donc que le recueil en usage depuis 1976 s’inscrive
dans ce mouvement et comprenne des textes divers pouvant être dits par les fidèles.
J’en viens au Symbole des apôtres, credo classique de l’Eglise ancienneŸ. Le
dire d’une même voix est une manière pour l’assemblée d’exprimer sa foi. L’enracinement
biblique de ce texte ne fait aucun doute. Les Réformateurs l’ont apprécié et
commenté; Calvin l’avait introduit dans sa liturgie du culte dominical. L’Eglise
réformée vaudoise n’a plus de confession de foi officielle depuis 1839, mais
pourquoi se priverait-elle d’utiliser certaines confessions nées au fil de l’histoire
de l’Eglise? Elle ne leur confère pas de valeur normative et ne déroge pas au principe
de l’Ecriture seule (sola scriptura). Elle y discerne une expression de la foi
qui l’aide à dire sa louange (Symbole des apôtres), à penser théologiquement
(Confession helvétique, Déclaration de Barmen...).
Sans oublier l’importance oecuménique du Symbole des apôtres.
Je ne suis pas sûr de comprendre votre phrase à propos de Paul. J’imagine que
vous lui reprochez de ne pas se référer aux paroles de Jésus et de passer à
côté du message du Royaume. Si mon intuition est correcte, je ne peux être d’accord
avec vous. A mes yeux, et pas seulement aux miens!, Paul est un interprète fidèle
du message du Christ. Quant à l’Eglise réformée vaudoise, elle ne s’écarte en
rien de ce message quand elle utilise, en certaines circonstances, le Symbole
des apôtres pour dire sa foi. Pour elle, le recours aux Ecritures demeure bien
le premier et le dernier mot de la foi.