Décapité, il traverse les flots, qui était-ce?

Comme vous le dites, Francis, nous sommes sur le terrain de la légende. Une
brève recherche sur Internet m’a conduit à l’histoire de Saint-Tropez, qui correspond
le mieux à votre question, me semble-t-il. Il y a aussi quelque chose de cela
dans les légendes qui entourent Saint-Jacques-le-Majeur, fils de Zébédée, et Saint-Jacques
de -Compostelle. Mais ici la légende s’apparente à un transfert de reliques,
puisque Jacques aurait été amené de Jérusalem en Galice par ses compagnons.
Toujours selon la légende, Jacques-le-Majeur aurait, plus tôt, évangélisé l’Espagne.
Je ne serais pas étonné que d’autres histoires de ce genre existent ailleurs.
Voici deux textes glanés sur la toile.
"Historique de Saint-Tropez
Cette baie exceptionnelle a attiré dans le passé bon nombre de conquérants.
Ligures, Celtes, Grecs et Romains tombèrent amoureux du site. Puis l'histoire
devint presque légende.
En l'an 68, Torpes, intendant de Néron, refusant d'abjurer sa foi chrétienne,
fut torturé, martyrisé et décapité à Pise et son corps jeté dans une barque
sur l'Arno en compagnie d'un coq et d'un chien censés se nourrir du défunt Torpes.
Les courants ramenèrent la barque jusqu'au rivage de l'actuel Saint-Tropez. Les chrétiens
des lieux trouvèrent la barque, cachèrent le corps du Saint martyr, et lui élevèrent
une chapelle. Torpes devint finalement Tropez. Les villages de Cogolin (petit
coq) et de Grimaud (chien en vieux français), situés tous deux près de Saint-Tropez,
continuent de rappeler cette légende."
"Saint-Jacques de Compostelle
Une légende d’Espagne raconte qu’au IXème siècle, une étoile guida l’ermite
Pelayo (Pélagius) sur le lieu de sépulture de l’apôtre Saint-Jacques-le-Majeur,
décapité en l’an 44 à Jérusalem et mystérieusement acheminé en barque sur les
rivages de Galice. Une chapelle fut édifiée sur le site ; elle prit le nom de Compostelle,
" champ d’étoiles ". Plus de mille ans après, les pèlerins continuent de cheminer
vers Saint-Jacques de Compostelle, à la recherche des autres ou peut-être d’eux-
mêmes."