Participer ?

Participer ?

Rechercher dans 5076 réponses...

Suivez-nous !

Certains seraient-ils naturellement justes ?

mérou 25.06.2008 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege

        Lorsque nous citons la Bible, essayons de ne pas sortir une phrase de son contexte pour nous mettre à réfléchir ! Vous évoquez ce passage des trois évangiles synoptiques en oubliant de citer la phrase suivante qui vient à la fois expliciter ce qu’entend Jésus et nous surprendre !

        Jésus ajoute, en effet, (je cite Marc 2.17) « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ». Le verbe « soigner » est d’abord commenté par le verbe « appeler ». Il n’y a donc pas un exact parallélisme de ces deux phrases. Jésus apporte certes un changement dans notre condition, mais l’accès à ce mieux passe non par une potion à absorber, mais par la réponse à un appel. Deuxième rupture de parallélisme : si les bien portants et les malades sont définis par l’article « les », tel n’est pas le cas des « justes » et des « pécheurs ». Si donc, comme vous l’avez remarqué, dans la première phrase, il y deux catégories : les malades et les bien portants, ce n’est plus le cas de manière aussi tranchée dans la seconde. Il se pourrait bien que tous soient des pécheurs, que personne ne soit juste et que tout le monde soit appelé par Jésus à une vie autre. Enfin, si la maladie ou la santé physiques sont des réalités que l’on a les moyens de constater (parfois difficilement), la justice et le péché sont des réalités intérieures. Je me crois juste ou me considère pécheur. Or il se pourrait bien, d’après d’autres textes des évangiles, que ceux qui se pensent justes soient bien moins dans la vérité, aux yeux de Jésus, que ceux qui se reconnaissent pécheurs, c’est-à-dire coupés de Dieu. Je vous renvoie par exemple à l’histoire du pharisien et du collecteur de taxes de Luc 18.9-14.

        Je ne pense donc pas qu’il y ait qui que ce soit qui puisse croire se bien porter et ne pas avoir besoin de Dieu dans sa vie. Le désespoir est universel ! et le salut est offert pour cette raison à tous sans exception et sans qu’aucune condition préalable doive être remplie.



Aucun commentaire

  •