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Quelle consolation suite à la perte d'un être cher?

rape 18.03.2013 Thème : Vie, mort et après Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege

D'abord Mt 18.14 : « Ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits ». « Ces petits » ce sont les humbles (v.4) qui mettent leur foi en Jésus (v.6) et qui ressemblent aux sans droits que sont à l'époque les enfants. Les « perdre », c'est faire en sorte qu'ils chutent (v.7), qu'ils soient scandalisés et perdent la foi. Appliqué à un culte d'actions de grâce, cette phrase ne signifie pas que Dieu ne va pas laisser mourir des enfants, mais qu'il ne veut pas que le décès d'un être cher soit pour nous, affaiblis par cette épreuve, un scandale si grand qu'il nous fasse perdre la foi. J'interprète ici le rapport entre le verset de Mt et cette situation particulière à partir de I Cor 10.13.

Apocalypse 7.17 auquel vous faites ensuite allusion est une citation d'Esaïe 25.8 appliquée aux martyrs (v.14). A eux qui connaissent ou ont connu la faim, la soif, la souffrance, l'errance et les larmes il est promis un monde radicalement autre. Dans le cadre d'une séparation d'avec un être cher, cela peut être compris comme une promesse valant pour le cher disparu, mais aussi comme une promesse pour ceux qui subissent cette grande détresse. Il leur est promis qu'il est possible de vivre sans plus de larmes. Quand bien même cela fait du bien à certaines occasions de pleurer, cela devient une insupportable prolongation de sa détresse si l'on ne cesse pas de pleurer.

Maintenant pourquoi ceux qui pleurent sont-ils heureux (Mt 5.5) ? Parce qu'ils sont avides de consolation. Ceux qui ne pleurent pas, croient être assez forts pour se consoler eux-mêmes ou avoir les doctrines suffisantes pour se consoler ou encore savoir comme se divertir de ce qui les attriste. Seuls ceux qui regardent leur misère en face sont susceptibles d'entendre la bonne nouvelle proclamée par Jésus et de recevoir une vraie consolation. Car toutes nos fausses consolations fondées sur nos recettes et pouvoirs personnels sont illusoires. Elles atténuent peut-être temporairement notre misère. Celle-ci ne saurait que resurgir, plus vive, à la prochaine occasion.



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