Les générations passées se trompaient-elles?

C'est troublant, quand même, ce que le pasteur Birchmeier répond aujourd'hui
à Malawa. Si je comprends ce qu'il dit, il faut faire un tri sévère dans les
évangiles et éliminer toute une part qui n'est pas authentique. Mais alors,
comment savoir ce qu'il faut prendre au sérieux quand on est pas spécialiste ?
Ca veut dire que lire l'ecriture avec sa bonne volonté en espérant la lumière
du saint esprit peut quand même nous tromper ?? Là je suis mal à l'aise ...S'il
faut décortiquer le texte avec des connaissances de l'histoire du texte, ça veut dire
aussi que les générations passées qui n'en avaient pas connaissance se trompaient
... brrrrrrr !
Help
Cher Simon

Je prends au sérieux votre réaction. C’est pourquoi je vous invite à lire la
nouvelle réponse que je fais à malawa, où je précise ma pensée. Vous y verrez
que je ne préconise nullement un tri sévère des évangiles et l’élimination ce
qui ne serait pas authentique. Je dis qu’il faut prendre chaque passage de l’évangile
pour ce qu’il est, comme un écho de l’enseignement de Jésus transmis pas un
évangéliste qui écrit quelque 80 ans plus tard, sur la base de certaines sources.
On ne peut comprendre ces textes qu’en tenant compte du contexte dans lequel
ils ont été écrits, sur des présupposés qui ne sont plus les nôtres.
J’estime que pour ces raisons il faut avoir le courage de dire que la bible
n’est pas un livre facile et qu’on a besoin de clés d’interprétation. C’est
pourquoi il y a des théologiens qui sont là justement pour aider les  non spécialistes
Ÿ à s’y retrouver, et c’est pourquoi l’église a un rôle de d’enseignement. Le
témoignage intérieur du Saint Esprit ne dispense pas de lui donner les outils
de ses éclairages.
De toutes façons ce que nous comprenons des textes n’est qu’une approche de
la vérité, mais il vaut la peine de donner la meilleure chance possible à cette
approche. L’essentiel est de rester en recherche, et Dieu est déjà présent
dans cette recherche : je citais dans une autre réponse ces paroles de Saint Augustin
: (Dieu te dit)  Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé Ÿ. Ceci
répond également à votre remarque sur les générations passées. Chaque génération
se trouve au stade de la compréhension de l’évangile qui correspond aux outils
qu’on a à disposition. L’amour de Dieu pour quelqu’un est une réalité qui ne
dépend pas du degré de ses connaissances bibliques, mais celles-ci nous aident
à en témoigner de manière crédible.